DIRECTIVES ANTICIPÉES

Le législateur permet à toute personne capable de discernement de rédiger des directives anticipées, le but poursuivi étant de s’assurer que chaque patient ou chaque patiente puisse exprimer sa volonté même en cas d’incapacité de discernement.

On peut saisir rapidement les avantages de faire un tel document. Il s’agit d’une occasion pour faire respecter ses droits et ses désirs lors de situations difficiles où l’état psychique ne permet pas de discuter du type de soins et du traitement à recevoir. Cela permet aussi aux professionnels et aux personnes concernées par la maladie psychique d’anticiper et de prévenir les périodes de crises.

La démarche peut être longue, mais elle permet d’éveiller un esprit critique. Elle peut aider à découvrir la réalité de la personne vivant une crise ou la contrainte. C’est aussi l’opportunité de parler des traitements possibles, des règles dans les institutions et de spécifier les buts en fonction des destinataires (patients, familles et professionnels).

Les directives pourront contenir diverses indications en cas de perte de la capacité de discernement tels que le type de traitement, le nom du représentant thérapeutique, les personnes envers lesquelles les soignants sont déliés du secret professionnel, le type d’attitudes aidantes en cas de détresse, les spécificités d’un régime alimentaire, les objectifs d’une hospitalisation en cas de crise ou les personnes de référence qui assurent la continuité du suivi en ambulatoire.

Les acteurs des soins hospitaliers ou ambulatoires, les professionnels du social, les proches, la famille, etc., sont autant de partenaires possibles pour enrichir les directives anticipées de manière éclairée.

Au niveau thérapeutique, les directives anticipées devraient être adoptées dans le but de créer un partenariat entre la personne concernée et les soignants. En effet, au-delà des aspects légaux, l’adoption de directives doit se faire dans l’idée que tous unissent leurs forces afin d’atteindre des objectifs communs : améliorer, renforcer, stabiliser et/ou maintenir l’état de santé de la personne concernée.